dimanche 22 mai 2011

Les craintes de Pierre Moscovici

L'ancien ministre des affaires européennes et directeur de campagne de François Hollande, Pierre Moscovici, défend dans son dernier livre Défaite interdite un "réformisme, ambitieux et continu" qui tient les deux bouts de la chaîne : "Viser des équilibres financiers raisonnables" et se fixer "obstinément l'objectif d'une transformation sociale profonde".
Il relance même le projet jospinien (1999) d'une "alliance des couches populaires et des classes moyennes".
Mais il a peur de sa gauche. Pour l'emporter, la gauche doit vaincre ses "démons familiers" et il ne faut pas qu'elle "s'enferme dans le replâtrage et développe une rhétorique sclérosée". "Ni la voie de la compassion ni celle de la rigueur de gauche ne nous sauveront", écrit-il.


Pour Pierre Moscovici, la gauche est "dans l'obligation de muter, à défaut de quoi elle est menacée de régression, voire de disparition". 2012 est, à ses yeux, "la dernière station avant le désert".
Pour réussir, il faut proposer "des mesures qui soient à la fois riches en emplois, compatibles avec la transformation écologique de notre société et socialement justes".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire